Dans cet article, on va analyser les effets de la masturbation sur la testostérone. Ensuite, on va voir les quelques études qui ont été faites sur le nofap (abstinence). Puis, on va analyser les liens entre fréquence de masturbation et testostérone. Et en bonus, je vais te donner le lien étrange entre masturbation et ta taille adulte.
Tu ne trouveras pas plus complet ailleurs.
Sachant ça, commençons.
Stimulation sexuelle et testostérone
Avant de comprendre si la masturbation augmente la testostérone, il faut d’abord qu’on comprenne si la stimulation sexuelle augmente nos niveaux de l’hormone masculine.
Ça nous sera très important quand on va analyser les effets de la masturbation sur la testostérone.
Commençons par les effets des films pornographiques.
Films pornographiques et testostérone
Alors ici, globalement, les résultats sont clairs : ces trois études (étude, étude et étude) et cette revue d’études montrent tous que le visionnage d’un film érotique augmente les niveaux de testostérone totaux.
Et la seule étude qui ne montre pas d’augmentation de testostérone totale montre une augmentation de testostérone libre.
Note : on n’a pas d’informations sur la durée des augmentations de testostérone. Mais à mon avis, ces augmentations sont temporaires et les niveaux de testostérone redescende vite aux niveaux initiaux.
Mais quand tu regardes un film pornographique, est-ce que c’est le stimulus visuel qui augmente la testostérone, ou est-ce que c’est les pensées sexuelles qui viennent avec le visionnage ?
Pensées sexuelles et testostérone
Heureusement pour nous, cette étude a analysé les effets des pensées sexuelles sur l’hormone masculine.
Et les résultats sont clairs : les pensées sexuelles n’ont pas causé de changement de testostérone.
Donc pour conclure, les vidéos pornographiques vont augmenter la testostérone totale ou libre, mais pas les pensées sexuelles.
Sachant ça, analysons les effets court terme de la masturbation sur les niveaux de testostérone.
Effets de la masturbation sur la testostérone (court terme)
Dans cette partie, on va analyser les études qui ont été faites analysant les effets directs de la masturbation sur les niveaux de testostérone.
On va commencer par cette étude qui date de 2021 et qui a été faite en France, donc cocorico.
Les chercheurs ont mesuré les influences de la masturbation, et les effets d’un visionnage de pornographie sans masturbation sur le niveau de testostérone totale et testostérone libre.
Pour ceux qui ne le savent pas, si t’es dans l’optique de bâtir du muscle, le niveau de testostérone le plus important est le niveau de testostérone libre, parce que c’est cette testostérone qui peut se lier aux récepteurs à androgènes, ce qui te permet de bâtir du muscle plus rapidement.
Après, les niveaux de testostérone totaux sont aussi importants pour la prise de muscle, vu qu’il y a des liens entre testo total et niveaux de dihydrotestostérone (source), qui est une autre hormone qui va aussi pouvoir se lier aux récepteurs à androgènes, mais bon, ça, ça sera le sujet pour un autre article.
Ce qu’il faut retenir : si on voit une augmentation de testostérone totale, on est content et si on voit une augmentation de testostérone libre, on est très content.
Les résultats de cette première étude ?
Eh bien il n’y a pas eu de différences significatives dans les niveaux de testostérone totaux, mais le groupe masturbation et le groupe visionnage de pornographie sans masturbation a vu une moins grande baisse de testostérone libre que le groupe de contrôle.
Ce qui veut dire que ceux qui ont regardé le film pornographique et ceux qui se sont masturbés avaient plus de testostérone libre que le groupe de contrôle.
Ceci dit, il n’y avait pas de différence significative entre le groupe masturbation et le groupe film pornographique. Ce qui veut dire que l’augmentation de testostérone libre n’est surement pas due à la masturbation en elle-même, mais plutôt au visionnage du contenu pornographique.
Donc, dans le cadre de cette première étude, la masturbation en elle-même n’a pas augmenté le niveau de testostérone libre ou total.
Ensuite, on a cette étude de 1976 qui a analysé les effets de la masturbation sur un tas d’hormones :
- testostérone totale
- dyhydrotestostérone
- DHA (dehydroepiandrosterone)
- androstènedione
Pour ceux qui ne le savent pas, ces 4 hormones sont anaboliques et augmentent la prise de muscle.
Donc si on voit une augmentation de ces hormones, on est content.
Eh bien il s’avère que la masturbation a augmenté toutes ces hormones de façon significative.
On est donc content.
Et pour finir, on a cette étude qui montre que juste après la masturbation, ce qui correspond à la minute 40 sur le graphique, il y a une tendance montrant que les niveaux de testostérone ont augmenté (surligné en orange sur le graphique).
Le problème, c’est que cette augmentation n’est pas significative.
Ce qui veut dire que c’est dans la marge d’erreur et donc, on ne peut pas la prendre en compte.
Petit récapitulatif des effets de la masturbation sur la testostérone :
La première étude montre que la masturbation en elle-même n’augmente pas la testostérone, la deuxième étude montre que la masturbation augmente la testostérone et pas mal d’autres hormones anaboliques, et pour finir, la troisième étude ne montre aucun changement de testostérone.
Donc à partir de tout ça, je vais te laisser tirer ta propre conclusion, mais moi, je vais rester conservateur et je vais conclure que la masturbation n’augmente pas la testostérone.
Sachant ça, passons à la prochaine partie, où on va voir si l’abstinence et le nofap augmente la testostérone.
Arrêt total de masturbation (no fap) et testostérone
Et c’est ici que ça se complique beaucoup.
Est-ce que l’abstinence augmente vraiment ta testostérone ?
Si tu écoutes les partisants du mouvement « nofap », ils vont te citer cette étude qui montre une augmentation de testostérone de 45% après 7 jours d’abstinence, ce qui représente une grosse augmentation de testostérone.
Mais quand on regarde le graphique de plus près, on voit que la testostérone augmente du 6 au 7ᵉ jour, et après le 7ᵉ jour, la testostérone est en chute libre jusqu’au 8ᵉ jour.
Donc en tout, dans le cadre de cette étude, si tu ne te masturbes pas, ta testostérone sera plus élevée pendant environ 2 jours, ce qui n’est pas grand chose.
Ceci dit, ce qui est intéressant de cette étude, c’est que pour les participants qui étaient déjà abstinents depuis plus de 8 jours avant le jour 0 (en orange sur le graphique), eh bien ils ont pas eu cette augmentation de testostérone.
Donc pour avoir ce pic de testostérone, malgré tout, il faut se masturber au moins une fois avant de commencer l’abstinence. Donc si t’es abstinent complet, tu n’aura pas cette augmentation.
Mais bon, toutes les conclusions qu’on tire de cette étude ne sont pas fiables, vu que seulement 28 personnes ont participé.
Maintenant on va passer à la prochaine étude, qui est encore moins fiable que la dernière, parce qu’il n’y avait que 10 participants.
Durant cette étude, les chercheurs ont mesuré les variations de testostérone après masturbation de chaque participant deux fois :
Une fois dans un contexte classique, sans abstinence (en orange sur le graphique), et une fois après une abstinence de 3 semaines (en vert sur le graphique).
Sur ce graphique, la minute 40 représente les niveaux de testostérone juste après masturbation.
Et comme on le voit, la réponse hormonale à la masturbation était la même, abstinent ou non.
Mais malgré tout, quand les participants étaient abstinents, leurs niveaux de testostérone étaient légèrement plus haut que quand ils ne l’étaient pas : + 0,5 ng/ml pour le groupe abstinence.
Sachant que la moyenne de testostérone est d’environ 5,5 ng/ml, ça représente une augmentation d’environ 10% de testostérone, ce qui est pas trop mal. Mais bon, tu peux avoir une plus grande augmentation en prenant du fenugrec.
Donc bon, on va pas sauter de joie en voyant cette augmentation non plus.
Alors, à partir de ces deux études : est-ce que ça vaut le coup d’être abstinent ?
Eh bien, à vrai dire, c’est à toi de voir. Et il faut que tu prennes en compte que ces pas les résultats les plus fiables, vu que le nombre de participants était vraiment petit.
Ceci dit, si tu veux essayer de reproduire ces augmentation de testostérone, tu as deux protocoles possibles.
Soit tu te masturbes une fois tous les 9/10 jours pour reproduire les résultats de la première étude, soit tu deviens abstient complet pour reproduire ceux de la deuxième étude.
Mais bon, encore une fois, je peux rien te garantir en termes de testostérone.
Maintenant, on va passer à la dernière partie de cette article : les liens entre testostérone et fréquence de masturbation.
Fréquence de masturbation et testostérone
En tout, on va analyser deux études. Et encore une fois, les résultats ne sont pas les plus clairs.
On va commencer par cette étude qui a analysé 620 hommes entre l’age de 57 et 85 ans, qui montre qu’en général, ceux qui se masturbent plus ont plus de testostérone.
Donc est-ce qu’on peut conclure que la masturbation augmente la testostérone ? Eh bien non, vu qu’on a la situation de la poule et de l’œuf.
Est-ce que c’est la masturbation qui augmente la testostérone, ou est-ce que les personnes âgées qui ont plus de testostérone, en général, se masturbent plus ?
Eh bien on ne peut pas dire.
Ceci dit, ce qui est intéressant, c’est que ceux qui avaient plus de testostérone avaient aussi une moins bonne relation de couple, ce qui pourrait expliquer l’augmentation de fréquence de masturbation.
Enfin bon, passons à la prochaine étude, qui cette fois-ci, a été faite sur des jeunes hommes. Et si tu arrives à trouver une explication logique qui tient la route avec les autres études, je te félicite.
Malheureusement, cette étude n’a pas juste été faite sur la fréquence de masturbation, mais la fréquence d’éjaculation en général.
Elle montre que, quand un des participant augmentait sa fréquence d’éjaculation, ses niveaux de testostérone étaient plus élevés, mais que les personnes qui éjaculaient plus, en moyenne, avaient des niveaux de testostérone plus bas.
Donc, en d’autres mots, ceux qui ont une fréquence d’éjaculation plus élevée avaient moins de testostérone que ceux qui avaient une fréquence d’éjaculation plus basse.
Ceci dit, si l’individu augmentait sa fréquence d’éjaculation, il avait des niveaux de testostérone plus élevés que quand il avait une fréquence d’éjaculation plus basse.
Mais encore une fois, on a la situation de la poule et l’œuf. Est-ce que c’est la masturbation qui augmente/baisse les niveaux de testostérone, ou est-ce que c’est les niveaux de testostérone qui dictent la fréquence de masturbation.
Eh bien on sait toujours pas.
Donc, résumé rapide de ces deux études : une montre que chez les vieux, ceux qui se masturbent plus ont plus de testostérone, et une sur les jeunes, qui montre l’inverse.
Est-ce qu’on peut tirer des conclusions fiables à partir de ça ? Non. Tout ce qu’on peut faire, c’est créer notre propre hypothèse à partir de ces informations.
Voici la mienne
Mon hypothèse
Vu que la testostérone joue un rôle important dans la motivation et l’envie de travailler et dominer, les jeunes hommes qui ont plus de testostérone sont en général plus occupés par leur travail, et donc se masturbent moins vu qu’ils ont moins de temps. Et les personnes avec moins de testostérone, vu qu’ils ont moins cette envie de faire les heures supplémentaires au taff, faire du sport, etc, eh bien ils ont plus de temps et donc se masturbent par ennui et par addiction.
Et, ça expliquerait pourquoi on voit l’inverse chez les vieux :
Vu qu’en général, avec l’age, tu deviens moins actif vu que t’es retraité ou autre, les gens avec plus de testostérone ont autant de temps pour se tripoter la nouille, et du coup, ils se masturbent plus vu qu’ils ont une plus grande libido.
Du coup, dans ma théorie, ça ne serait pas la fréquence de masturbation qui affecte la testostérone, mais la testostérone qui affecte la fréquence de masturbation.
Ce qui est aussi en accord avec ma conclusion sur les effets de la masturbation sur la testostérone.
Mais bon, je te rappelle que ça n’est qu’une théorie.
Et juste avant de terminer, je vais donner un message à ceux qui sont encore en pleine croissance.
Masturbation et taille adulte
Comme tu le sais surement déjà si tu regardes pas mal de mes vidéos sur youtube, les estrogènes, et plus précisément l’estradiol, accélère grandement la vitesse de fermeture des plaques de croissance. Et le pire, c’est que si tu avais 0 estrogènes, tes plaques de croissance ne se referment jamais complètement
Donc pour maximiser sa taille adulte, il est très important de limiter son estradiol.
Le problème, c’est que cette étude qu’on a passée en revue un peu plus tôt montre que la masturbation augmente significativement les niveaux d’estradiol.
Donc se masturber à potentiellement un effet négatif sur la croissance. Et si tu le fais excessivement, tu augmentes les risques de limiter ta taille adulte.
Et en plus de cette première étude, on a cette étude qui montre qu’il y a une corrélation inverse entre estradiol et activités érotiques qui ne mènent pas à l’orgasme.
Ce qui veut dire que ceux qui avaient plus d’activités qui ne menaient pas à l’orgasme avaient des niveaux d’estradiol plus bas.
Donc voilà, quoi.
Sachant ça, cet article sur les effets de la masturbation sur la testostérone est terminé. Mais en bonus, j’ai aussi rajouté quelques études que j’ai trouvé intéressantes pendant que je faisais ma recherche pour cette article.
Études supplémentaires intéressantes
Cette étude montre qu’en moyenne, ceux qui ont plus de testostérone ont plus de chances d’avoir des problèmes d’éjaculation précoce, et que ces mêmes personnes ont des orgasmes moins agréables. Alors que ceux qui ont des niveaux de testostérone plus bas, vont durer plus longtemps et vont avoir des meilleurs orgasmes.
D’après cette revue d’études, se masturber et regarder de la pornographie de façon excessive peut « désensibiliser » le pénis, ce qui réduit le plaisir de la masturbation et de l’acte sexuel.
Et cette étude montre que la masturbation ne présente aucun effet négatif sur la santé : )
Voilà, c’est tout.
Si tu veux lire un autre article scientifique en lien avec la musculation, j’en ai faite un sur les muscles du dos [13 études], les pectoraux [6 études], les mollets [8 études], les épaules [13 études], le cou [4 études], les abdos [4 études] et les bras [5 études].
Si tu te sens fou, j’ai aussi un article qui analyse les effets du cannabis sur la testostérone, estrogènes et prise de muscle. Et pareil pour le CBD.
Vraiment c’est très bien compris, j’avais un peu problème de ça aussi
Merci à toi
Merci beaucoup pour cet article clair et synthétique !
Merci à vous pour votre commentaire !
merci beaucoup pour le travail fourni en affaires de musculation il n’y a pas de résultat ou de réponse exacte, chaque corps est différent, et nous avons tous un rapport avec notre corps qui diffère avec celle des autres, comme vous l’avez si bien souligner tout dépend de l’individu concerné, la maturation sera positive pour les uns , négative pour les autres et neutre pour certains
comment faire pour arrêter
Extrêmement bien expliqué. Et le bonus de fin est extrêmement important merci.